Okinawa Funakoshi Shōrin ryū karate - Kobudō
En 2014, alors que nous sommes sur Tōkyō, je suis contacté par Viet, un Français qui vit à Okinawa, qui me rapporte qu'il existe une école se réclamant de Funakoshi Gichin sur Urasoe.
Avec Muriel, nous n'étions pas retournés sur l'île depuis notre premier séjour japonais en 2008. Aussi, à l'occasion d'un séjour en octobre 2015, nous décidons d'aller passer une semaine sur Okinawa.
Par l'intermédiaire de Miguel Da Luz, nous avons une première rencontre avec Miyazato Kōsuke sensei. Il a fait venir tous les gradés de son école et nous avons un temps d'échange technique durant environ deux heures.
Lors d'une deuxième rencontre, Miyazato sensei accepte de nous initier au kobudō et de nous apprendre Sesan, la forme originelle de Hangetsu.
La filiation de l'école
L'école Seiryūkan de Miyazato Kōsuke sensei est l'héritière du karaté originel de Funakoshi Gichin sensei. Elle pratique encore le karaté que Funakoshi enseignait à Okinawa et dans son "dojo" de la pension Mesei Juku à Tōkyō en 1922, à ses élèves proches.
Ce karaté ne correspond pas au karaté qu'il a profondément modifié pour l'enseigner aux universitaires japonais et qui est devenu le Shōtōkan. Je suis donc venu découvrir cette école pour des raisons historiques, pour comparer des katas, pour comprendre une évolution.
Dès 1922, Shinken Taira devient un des tous premiers élèves de Funakoshi sensei, et l’accompagne dans les dojos universitaires de Waseda et de Chūō. Sous sa direction, il débute aussi la pratique des kobudō et sur sa recommandation, se perfectionne auprès d’un maître réputé, Yabiku Moden.
Assez rapidement, Taira devient le jiki deshi (disciple privé) de Funakoshi sensei et est chargé des cours en son absence. Il prend aussi en charge les entraînements de kobudō.
Après 10 ans auprès de Funakoshi sensei, il s’installe pour des raisons professionnelles à Gunma. Il reçoit l’autorisation d’enseigner de ses deux maîtres et ouvre son propre dojo de karate-dō et kobudō.
En 1940, Taira revient à Okinawa .
Il enseigne les deux disciplines, karate-dō et kobudō, à un seul élève, Akamine Eisuke. Les autres disciples de Taira sensei n’ont accès qu’à son enseignement en kobudō.
Akamine sensei concentre lui aussi son enseignement sur les Ryūkyū kobudō. Malade, il n’enseigne qu’à un seul de ses élèves, Miyazato Kosuke, le karaté de la Funakoshi Shōrin ryū.
Le dojo Seiryūkan
Au dojo , on passe devant Miyazato sensei, pour exécuter à sa demande un ou plusieurs katas. Les passages se font sous le regard des haut-gradés de l'école. : Shimabukuro sensei, Tsukasa sensei, Yara sensei, Horikawa sensei, Kobayashi sensei, Chinen sensei, Kinjo sensei... Tous sont 7ème ou 8ème dan.
Miyazato sensei les sollicite pour nous corriger, pour améliorer notre pratique, pour nous apprendre une nouvelle forme.
Après quelques répétition sous le regard du maître, on part sur la terrasse s'entraîner avec l'aide des gradés, puis seul, mais toujours sous leur regard. Il n'y a pas de place à l'erreur.
Le dojo est un des meilleurs dojo de kobudō de l'île.
Nous sommes allés 10 fois au dojo Seiryūkan pour des séjours de 1 à 3 semaines.
En juillet 2018, j'ai intégré officiellement le dojo en passant le 1er dan et en participant, sur insistance des gradés, au 1er tournoi international de karaté d'Okinawa (juillet 2018) sous les couleurs du Seiryūkan (défaite en 8ème de finale).
En juillet 2019, Muriel Fauchard a passé le 1er dan, puis Joël Dupuy et Olivier Béchu ont obtenu ce grade à leur tour en octobre 2019.
Le début d'une aventure...
Plus de renseignements sur le site : www.seiryukan.fr